Sur le Calvaire, au pied de la croix, se tenait la Vierge Marie

12 Sep, 2015 | Actualités

Sur le Calvaire, ceux qui se moquaient de lui disaient: «Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix» (cf. Mt 27,40). Mais c’est l’inverse qui était vrai: c’est justement parce qu’il était le Fils de Dieu, que Jésus était là, sur la croix, fidèle jusqu’à la fin au dessein d’amour du Père. Et c’est justement pour cela que Dieu a « exalté» Jésus (Philippiens 2,9), en lui conférant une royauté universelle. 

Et quand nous tournons notre regard vers la croix où Jésus a été cloué, nous contemplons le signe de l’amour, de l’amour infini de Dieu pour chacun de nous et la racine de notre salut. De cette Croix jaillit la miséricorde du Père qui embrasse le monde entier. Par la Croix du Christ le malin est vaincu, la mort est battue, la vie nous est donnée, l’espérance est redonnée. C’est important: par la Croix du Christ, l’espérance nous est redonnée. La croix de Jésus est notre seule espérance! Voilà pourquoi l’Église « exalte » la Sainte-Croix, voilà pourquoi nous, chrétiens, nous bénissons par le signe de croix. C’est-à-dire que nous « n’exaltons pas » les croix,  mais la Croix glorieuse de Jésus, signe de l’immense amour de Dieu, un signe de notre salut et chemin vers la Résurrection. Voilà notre espérance. 

Et quand nous contemplons et que nous célébrons la Sainte-Croix, nous pensons avec émotion à nos si nombreux frères et sœurs qui sont persécutés et tués à cause de leur foi en Jésus-Christ. C’est ce qui arrive en particulier là où la liberté religieuse n’est pas encore garantie ou pleinement réalisée. Mais cela arrive même dans des pays et des milieux qui, en principe, protègent la liberté et les droits humains, mais où concrètement, les croyants, et  les chrétiens en particulier, rencontrent des restrictions et des discriminations. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous nous souvenons d’eux et nous prions spécialement pour eux. 

Sur le Calvaire, au pied de la croix, se tenait la Vierge Marie (cf. Jn 19,25-27). C’est la Vierge des Douleurs, que nous célébrerons demain dans la liturgie. Je lui confie le présent et l’avenir de l’Église, afin que nous sachions tous toujours découvrir et accueillir le message d’amour et de salut de la Croix de Jésus.  Je lui confie en particulier les couples mariés que j’ai eu la joie d’unir par le mariage ce matin, en la basilique Saint-Pierre.

(Pape FrançoisAngélus dimanche 14 septembre 2014)