Abandonnés à la Providence

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C’est Dieu qui nous appelle…

« Au fond, et c’est très important, dans tout ce que nous faisons, nous essayons de discerner le doigt de Dieu. Nous n’avons pas de plan d’action tout fait. Nous essayons toujours d’être à l’écoute des personnes rencontrées, des événements, des situations. Quand nous comprenons ce qu’il faut faire, alors nous essayons de répondre en pensant que c’est véritablement Jésus qui appelle. Le plus important c’est cette fidélité au réel. Il nous faut véritablement croire que Jésus est totalement entré, par son incarnation, dans nos vies et nos histoires d’hommes. Constamment, il lance ses appels : à nous de répondre !
Le doigt de Dieu

« Et, pour nous aider à saisir l’appel et à répondre, il ne faut pas négliger deux points très importants : la prière et la lecture de l’Évangile. »

Dans les villes, les villages, les camps de réfugiés, les léproseries où Jésus nous envoie, le rythme de nos journées est identique. Nous nous levons vers cinq heures pour dire le bréviaire, prier le chapelet et assurer une adoration eucharistique d’au moins une heure avant de commencer notre travail manuel. Ce premier temps de prière est essentiel. Il nous permet de nous mettre face à ce que Dieu et l’Église nous demandent.

Quand on doit travailler dans un milieu humain si blessé, si détruit, il faut vraiment y aller, porté par le souffle d’Amour, afin de faire découvrir que Dieu n’est qu’Amour. On ne voit plus, alors, l’aspect de la personne handicapée et on comprend vraiment que le grand handicap de l’homme, c’est d’être coupé de Dieu.

Le plus grand Handicap

La vie de foi devient alors un abandon total à celui qui voit pour nous, qui pense pour nous ou, plutôt, avec nous. Notre expression d’homme est si limitée que, bien souvent, seul on ne voit pas plus loin que le bout de son nez, que le bout de ses doigts. Mais, si nous fermons les yeux et nous mettons en prière, alors, nous entrons dans la vision de celui qui connaît le fond des cœurs, de celui qui est encore loin, nous nous mettons à l’aimer. Présents à Dieu, nous sommes présents à tous les hommes.

Il n’y a plus qu’à suivre. Toute notre vie doit devenir obéissante, « filiale » ; notre prière, notre travail, notre façon de parler. Célébrer l’eucharistie, fabriquer une prothèse, opérer un malade, c’est toujours servir Dieu. Quand nous soignons quelqu’un, c’est toujours devant Dieu que nous nous agenouillons. « J’étais malade et vous m’avez soigné… » dit Jésus dans l’Évangile. Et l’amour est contagieux…

Humainement, il ne nous serait jamais venu à l’esprit d’aller à Astrakhan en Russie, ni au Vietnam, et tant d’autres endroits…

Mais c’est à l’occasion de rencontres avec des personnes nous invitant impérativement à planifier une mission, que nous avons pu lire la volonté de Dieu, l’accepter et d’y répondre.

Des rencontres

Les maximes pour vivre de l’abandon :

1
Crois que Dieu est le maître de l’impossible 

Dis-toi bien que sans Dieu, « vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5).

Ne mettez pas votre confiance en vos forces humaines, mais en Celui qui seul fait des merveilles.

Faites tout votre possible, et Dieu, en vous, fera l'impossible.

2

Redevient comme un petit enfant ! 

« Si vous ne redevenez pas comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Matthieu 18, 3).

L'enfant a des défauts, mais une qualité exceptionnelle : quand il y a un orage et qu'il a peur, il court se réfugier auprès de son père ou de sa mère. Le vent peut souffler, la foudre tomber, ce n'est pas son affaire, mais celle de ses parents !

Cet esprit d'enfance, que la petite Thérèse a si bien vécu, est une grâce très spéciale que l'on reçoit au baptême et que l'on est appelé à redemander tous les jours.

3

Prie sur les genoux de Marie 

On ne peut s'abandonner que dans les bras de celui que l'on connaît.

Lisez donc votre Évangile, comme il est, comme vous êtes.

Ne serait-ce que trois lignes chaque matin.

Mais ruminez-les sur les genoux de Marie en lui disant : « Maman, raconte-moi Jésus ! »

Elle vous fera prier le chapelet. Et vous enverra au pied du tabernacle.

4

Laisse-toi bousculer dans tes projets 

On a notre liberté, mais le Père, Lui, a son plan d'amour. Il sait bien mieux que nous ce qui est bon pour nous.

Alors ne restez pas accroché à vos petits projets, mais laissez l'Esprit souffler et faire sauter les barrières à chacun de vos pas.

Difficile de savoir où cela vous mènera, mais si vous Lui remettez tout, ce sera direction le Ciel !

5

Reste disponible aux autres 

Dieu nous parle dans le réel des événements et des rencontres. Prenez chaque personne que vous croisez comme un cadeau que le Seigneur vous envoie. Ne passez pas à côté.

Accueillez chaque frère tel qu'il est, avec amour, car c'est Jésus en personne : 

« J'étais malade et vous m'avez visité » (Matthieu 25, 36).

Extrait de l’article « 5 conseils des frères Jaccard pour vivre l’Abandon », par Alexia Vidot, Magasine La Vie, le 27/09/2017.